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MONDE

Cette semaine ont été remis les cinq prix Nobel, un par jour, avec notamment un Français récompensé en physique et l’Union européenne récompensée pour la paix en Europe depuis plus de soixante ans :

  • Lundi, le prix Nobel de Médecine a été décerné au Britannique John Gurdon et au Japonais Shinya Yamanaka pour leurs travaux sur la programmation cellulaire. Ils sont récompensés pour la découverte d'une technique scientifique transformant des cellules adultes en cellules souches, permettant ainsi de créer des tissus du corps humain.

  • Mardi, le physicien français Serge Haroche et l'Américain David Wineland ont remporté le prix Nobel de Physique 2012 pour leurs études sur le monde quantique.

  • Mercredi, le prix Nobel de Chimie 2012 a été attribué aux deux médecins américains Robert Lefkowitz et Brian Kobilka. Leurs recherches sur les "récepteurs couplés aux protéines G", permettant de comprendre les récepteurs cellulaires propres aux mammifères, leur permet d'obtenir de la part de la Fondation Nobel une récompense de 929 000 euros.

  • Jeudi, le prix Nobel de Littérature 2012 est revenu au romancier chinois Mo Yan. Le jury Nobel a récompensé ses récits "au réalisme hallucinatoire" où se mêlent contes folkloriques, histoire et monde contemporain.

  • Enfin, vendredi, le Prix Nobel de la Paix a été décerné à l'Union Européenne. Estimant que "l'UE et ses ancêtres contribuent depuis plus de six décennies à promouvoir la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l'homme en Europe", le comité Nobel a ainsi récompensé l'unité des pays européens au moment où la crise de la zone euro fissure la solidarité des Etats européens.

Le président Hugo Chavez a été réélu pour six ans à la tête du Venezuela, dimanche 7 octobre, remportant 54,42% des voix contre 44,97% pour son adversaire Henrique Capriles Radonski. Le taux de participation à l'élection est estimé à 80%. Au pouvoir depuis quatorze ans, Chavez entame ainsi son troisième mandat.

En Syrie, des dizaines de personnes ont été tuées dans un attentat contre le siège de l’armée de l’air, mardi 9 octobre à Damas. Deux jours plus tard, c’est un bâtiment de la justice militaire, à l'ouest de la capitale, qui a été touché par une attaque revendiquée par deux groupes islamistes. Le même jour, ces groupes islamistes ont annoncé la création d'un "Front pour libérer la Syrie”, revendiquant 40 000 combattants. Jeudi, l’armée a enregistré son plus lourd bilan depuis le début du conflit avec une centaine de morts dans les combats, partout dans le pays.

Les relations entre entre la Syrie et la Turquie se sont un peu plus tendues, cette semaine. Ankara a saisi mercredi une cargaison “non civile” dans un avion syrien, intercepté lors de son vol entre Moscou et Damas. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé jeudi que l'appareil transportait des munitions d'origine russe. Damas a aussitôt accusé Ankara de “piraterie aérienne”.

Les groupes d’aéronautiques et de défense EADS et BAE Systems ont annoncé mercredi 10 octobre l’échec de leur projet de fusion, dévoilé le 12 septembre et qui aurait créé le numéro 1 mondial de l’aéronautique. Ils se sont notamment heurtés à la réticence des Etats : France, Royaume-Uni et surtout Allemagne, dans un domaine très stratégique.

L’ancien majordome du pape, Paolo Gabriele, a été condamné à dix-huit mois de prison, samedi 6 octobre, par le tribunal du Vatican pour “vols aggravés” dans l’affaire du “Vatileaks”. La peine initiale de trois ans a été réduite de moitié pour “sa conscience d'avoir trahi le pape” et pour services rendus à l’Eglise. Paolo Gabriele était accusé d’avoir transmis des documents confidentiels à la presse et en particulier au journaliste Gianluigi Nuzzi, qui s’en était servi dans son ouvrage Sa Sainteté paru en mai 2012, un livre qui fait état de querelles internes et de guerre de succession au sein du Vatican.

Après huit ans de bataille judiciaire, le prêcheur islamiste radical Abou Hamza et 4 co-accusés soupçonnés d’activités terroristes ont été extradés vers les Etats-Unis, dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 octobre, dès le rejet de son dernier recours devant la Haute Cour de justice britannique. Abou Hamza, né en Egypte et naturalisé Britannique, est notamment accusé d'avoir contribué à l'enlèvement de 16 touristes occidentaux au Yémen en 1998, dont 4 avaient été tués lors d'une opération militaire pour les libérer. Il est aussi soupçonné d'avoir été impliqué dans un projet de camp d'entraînement dans le nord-ouest aux États-Unis en 1999, et d'avoir aidé à financer des candidats au djihad désireux de se rendre en Afghanistan.

FRANCE

Douze personnes suspectées d’appartenir à une cellule terroriste ont été interpellées dans plusieurs villes de France, samedi 6 octobre. Sept d’entre elles ont été mis en examen vendredi pour “préparation d’attentat sur le territoire national” alors que les cinq autres ont été libérés. Le point de départ de l’enquête était l’attentat dans une épicerie juive de Sarcelles (Val-d’Oise), qui avait fait un blessé le 19 septembre. Les indices ont permis de remonter jusqu’à Jérémy Louis-Sidney, 33 ans, qui a été tué lors de son interpellation à Strasbourg, samedi. France 2 a diffusé deux jours plus tard une vidéo daté de 2009 où le jeune homme encourageait la “soumission” à Dieu, sans pour autant  appeler au djihad, dans un clip de rap. Selon 20 Minutes, il aurait eu comme projet d’aller combattre au Mali.

Lors de leurs perquisitions, les enquêteurs ont retrouvé une liste d’associations juives, probablement dans le viseur du groupe. Dans un box de Torcy (Seine-et-Marne), la police a également découvert de quoi fabriquer une bombe rudimentaire. Selon François Molins, procureur de la République à Paris, il s’agit du “groupe terroriste probablement le plus dangereux mis au jour depuis 1996” et les attentats dans le métro parisien.

En réaction à cette menace, François Hollande, qui a reçu les représentants de la communauté juive et musulmane le 7 octobre, a promis jeudi sur France24, RFI et TV5 Monde de “pourchasser et éliminer” les cellules terroristes présente sur le sol français.

La France a officiellement ratifié le traité européen de stabilité, de coordination et de gouvernance  (TSCG), jeudi 11 octobre. L’Assemblée nationale a tout d’abord adopté mardi, à une large majorité (477 voix pour, 70 voix contre) le projet de loi ratifiant le traité. Si le gouvernement s’est félicité que la gauche ait à elle seule obtenue la majorité absolue des voix exprimées, 17 socialistes et 12 écologistes ont maintenu leur opposition au traité.

Deux jours après, c’est le Sénat qui a adopté le texte avec, là encore, une large majorité : 306 voix pour, 32 contre et 8 abstentions. Mais cette fois-ci, la majorité a été acquise grâce aux votes de la droite, le PS n’étant pas majoritaire seul et les communistes ayant voté contre.

Mercredi, les députés ont également adopté (490 voix pour, 34 voix contre) le projet de loi organique, volet concret de ce traité européen et notamment de la “règle d’or” interdisant les déficits publics supérieurs à 0.5% du produit intérieur brut (PIB), sous peine de sanctions. Le Sénat examinera à son tour le projet de loi organique le 29 octobre.

Manuel Valls a samedi 6 octobre annoncé la dissolution de l’équipe de jour de la Brigade anticriminalité (BAC) des quartiers nord de Marseille, à la suite de la mise en examen de douze policiers dans une affaire de racket et d’extorsion sur des dealers. Le ministre de l’Intérieur a  préconisé la réorganisation des BAC de la cité phocéenne et la nomination de trois nouveaux commissaires. Depuis la révélation de cette affaire de corruption, instruite depuis février 2012, 33 policiers ont été suspendus et 15 ont été mis en examen. De nouvelles poursuites pourraient concerne la hiérarchie : selon Le Point, l’ancien numéro 2 de la police marseillaise avait été averti de faits de corruption mais n’y avait pas donné de suites.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé mercredi 10 octobre que le projet de loi sur le “mariage pour tous” – qui doit être voté en conseil des ministres le 31 octobre – n'inclura pas la procréation médicale assistée (PMA). Le chef du gouvernement s’est dit “prêt à travailler sur une loi complémentaire qui pourrait être une loi sur la famille, qui permettra de poursuivre le débat”. Cette décision a déplu aux associations homosexuelles, qui ont dénoncé une “injustice”, ainsi qu’à Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes, qui a affirmé qu’il déposera un amendement sur cette question. Selon lui, il ne faut pas “dénier aux homosexuelles leur désir d’enfants”.

Le voyage de Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie, en République démocratique du Congo (RDC), en début de semaine, a provoqué une polémique après que le Canard enchaîné a révélé le coût de ce déplacement : 140 000 euros, pour un vol en jet Falcon 900. L’Elysée a contesté le chiffre avancé par l’hebdomadaire et Yamina Benguigui a justifié ce moyen de transport en évoquant, après le sommet de la francophonie qui se déroulait à Kinshasa, un déplacement nécessaire au Nord-Kivu afin de rencontrer des réfugiés et leur apporter une aide financière de deux millions d'euros.

Le Monde a révélé vendredi 12 octobre que Nicolas Sarkozy a reçu Philippe Courroye, ancien procureur de Nanterre, à huit reprises entre septembre 2008 et mars 2011, alors que le chef de l’Etat était visé par des révélations dans l’affaire Bettencourt, alors instruite… à Nanterre. Dans les procès-verbaux d’audition publiés par le quotidien, Philippe Courroye se défend d’avoir reçu toute “instruction” de l’Elysée. Quelques heures après la publication de ces informations, Le Figaro a annoncé que Philippe Courroye allait porter plainte contre Le Monde pour “violation du secret de l’instruction”.

C’est une gestion plus qu’hasardeuse à Sciences Po Paris entre 2005 et 2010 qu’a dénoncé la Cour des comptes dans un rapport de 210 pages, à paraître en novembre mais pré-publié par Le Monde lundi 8 octobre. L’institut aurait ainsi vu se développer des primes démesurées, d’énormes disparités entre enseignants-chercheurs et vacataires (20% des dépenses en personnel mais 93% des heures d'enseignement), des imbrications financières entre la FNSP (Fondation nationale des sciences politiques – régie par le droit privé) et l'IEP, établissement de droit public… L'Institut d'Etudes Politiques de Paris était, jusqu'à sa mort le 3 avril et depuis 1996, dirigé par Richard Descoings, dont le salaire extravagant (rémunération brute de plus de 500 000 euros par an) avait déjà fait scandale quelques mois avant son décès.

Le procès des “tournantes” dans un quartier de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), en 1999 et 2000, s’est achevé dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 octobre par 10 acquittements et 4 condamnations à des peines allant de trois ans avec sursis à un an ferme, pour des “viols en réunion” commis sur deux jeunes femmes, Nina et Stéphanie, alors âgées de 15 et 16 ans. Ce verdict a été aussitôt dénoncé par les victimes et les association féministes, qui ont dénoncé un véritable “permis de violer”. Le parquet de Créteil a fait appel de cette décision, vendredi.

France Info, France Inter et Le Parisien ont révélé vendredi 12 octobre des documents confidentiels de Renault, selon lesquels le constructeur automobile aurait anticipé le possible suicide des trois cadres licenciés car accusés – à tort et sans preuve – d’espionnage, en janvier 2011. Un échange de mails du service communication du groupe présente les ex-futurs communiqués de presse. Contactée par Le Parisien, Frédérique Le Grèves, à l'époque directrice de la communication du groupe, reconnaît avoir demandé ces projets de communiqués. Elle affirme qu'il s'agissait "d'anticipation pure, des éléments de langage pour être prêt à répondre aux journalistes".

Le conseil d’administration du groupe PPR a décidé mardi 9 octobre de se séparer de la Fnac, une de ses filiales, en l’introduisant en Bourse. Par cette opération, le groupe créé par le milliardaire français François Pinault en 1963 entend compléter son recentrage vers le luxe en cédant son pôle de distribution, qui comprend également La Redoute.

 

Le groupe de distribution high-tech Surcouf, avec encore 379 salariés en activité, a été placé en liquidation judiciaire, mercredi 10 octobre, par le tribunal de commerce de Lille. Aucun repreneur ne s’était manifesté depuis sa mise en redressement judiciaire fin février.

Le lendemain, jeudi 11 octobre, c’était au tour Thomson Angers, dernière filiale européenne de Technicolor, d’être placé en liquidation judiciaire. Là encore, aucune offre de reprise pour la société aux 350 salariés. C’est ce qui a motivé la décision du tribunal de commerce de Nanterre.

Les Sanctuaires de Lourdes ont annoncé, jeudi 11 octobre, que la guérison de la soeur italienne Luigina Traverso en 1965 était désormais reconnue comme le soixante-huitième miracle du lieu. La religieuse souffrait d’une lombo-sciatique mais avait retrouvé l’usage de ses jambes lors d’une messe à Lourdes en juillet 1965.

Le réalisateur français Claude Pinoteau est mort vendredi 5 octobre à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie. Il avait notamment révélé Isabelle Adjani avec La Gifle (1974) et Sophie Marceau avec La Boum (1980).

 

Le chanteur français Frank Alamo est mort jeudi 11 octobre à l’âge de 70 ans. L’idole yé-yé était notamment connue pour son tube Ma Biche.

 

SPORTS

L'Agence américaine antidopage (Usada) a publié mercredi 10 octobre un dossier accablant contre l’ancien coureur cycliste Lance Armstrong et son ancienne équipe, l'US Postal. Il montre “sans le moindre doute” que le septuple vainqueur du Tour de France, jamais contrôlé positif, était dopé grâce au “programme de dopage le plus perfectionné, le plus professionnel et le plus efficace jamais vu dans le sport”. Ce programme passait notamment par le sulfureux docteur italien Michele Ferrari, impliqué dans plusieurs affaires de dopage. Le dossier de l’Usada est notamment alimenté par les témoignages accablants de 26 personnes, dont 15 coureurs, certains ayant été coéquipiers de Lance Armstrong. L’ancien “champion” américain continue malgré tout de nier.

Le pilote français Sébastien Loeb a conservé son titre de champion du monde des rallyes pour la neuvième saison consécutive, dimanche 7 octobre. Le natif d’Haguenau, dans le Bas-Rhin, a remporté le rallye de France, chez lui en Alsace, à deux courses de la fin du championnat. S’il continuera à courir des rallyes la saison prochaine, ce sera à temps partiel, Sébastien Loeb voulant se consacrer à une autre catégorie de courses automobiles, le WTCC (voitures de tourisme).

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