Marine Le Pen

« Emmanuel Macron n’a pas touché au numerus clausus lorsqu’il était aux responsabilités »

Lors du débat d’entre-deux-tours , le 3 mai, Marine Le Pen a affirmé qu’Emmanuel Macron n’avait pas augmenté le numerus clausus. Cette affirmation est fausse. Après quelques années de stagnation, le numerus clausus est en hausse depuis 2014.

Sous la présidence de François Hollande, d’août 2014 à août 2016, Emmanuel Macron était ministre de l’Economie. La décision d’augmenter le numerus clausus ne lui appartenait donc pas maiss était du ressort deMarisol Touraine, ministre de la Santé. Le terme « numerus clausus » fait référence au nombre d’étudiants de première année commune aux études de santé (PACES) autorisés à poursuivre leurs études en médecine à la suite des épreuves terminales d’une année universitaire donnée.

L’affirmation de Marine Le Pen, qui interpellait Emmanuel Macron sur ses propres actions et sur celles du gouvernement auquel il appartenait, est fausse. En effet, le numerus clausus en médecine a bien augmenté pour les années 2014-2015 et 2015-2016. Pour cette dernière année, 136 places supplémentaires ont été créées dans dix régions.

Ce chiffre peut sembler minime à l’échelle du territoire. Or le numerus clausus a été gelé entre 2012 et 2014, cette décision est donc significative d’une volonté d’augmenter le nombre de médecins formés. Pour la rentrée 2011-2012, 100 places supplémentaires avaient déjà été ouvertes. Enfin, si la hausse du numerus clausus était bel et bien nécessaire, ceci n’est pas un levier suffisant pour enrayer le phénomène des déserts médicaux.

 

Margaux Lacroux