Ça ne s’est jamais vu, un ministre en exercice, a fortiori un Premier ministre, qui est tête de liste et qui dit ‘on verra si je suis maire

8 Fév 2020

 

SÉGOLÈNE ROYAL

« Ça ne s’est jamais vu, un ministre en exercice, a fortiori un Premier ministre, qui est tête de liste et qui dit « on verra si je suis maire » »

Invitée de l’émission Dimanche Politique de France 3, le dimanche 2 février 2020, l’ex-ambassadrice des pôles Ségolène Royal a réagi à la candidature du Premier ministre Edouard Philippe aux municipales du Havre : « Ça n’existe pas, ça ne s’est jamais vu, un ministre en exercice, a fortiori un Premier ministre, qui est tête de liste et qui dit après ‘on verra si je suis maire’ ». 

Tout d’abord, ce cumul des mandats n’est pas interdit par la loi même si le président Emmanuel Macron souhaite instaurer son interdiction dans sa révision constitutionnelle actuellement en suspens. 

Ce vote municipal est considéré comme une validation, ou non, de la politique nationale en cours. Ces candidatures étaient déjà en place en 2014 puisque 17 des 34 ministres se sont portés candidats, dont deux en tête de liste. En 2008, ils sont 11 têtes de liste, pour 8 victoires. Ils décideront de conserver leurs deux fonctions.

Ces candidatures remontent au siècle dernier avec, en 1995, la conquête de la mairie de Bordeaux par Alain Juppé, alors Premier ministre. Un cumul des mandats dans la pratique de son prédécesseur, Jacques Chaban-Delmas.

La déclaration de Ségolène Royal est donc fausse, cette situation n’est pas inédite.

Pour regarder l’article « À la loupe » de LCI, c’est ici :