Il faut que [les manifestants] puissent s’opposer aux casseurs et ne pas, par leur passivité, être complices de ce qui se passe.

8 Juin 2018

 

GÉRARD COLLOMB

« Il faut que [les manifestants] puissent s’opposer aux casseurs et ne pas, par leur passivité, être […] complices de ce qui se passe »

Samedi 26 mai 2018, Gérard Collomb alors ministre de l’Intérieur, a condamné sur BFM les débordements des manifestations d’opposition à la politique du gouvernement. Il a appelé les manifestants à « s’opposer aux casseurs » et affirmé qu’ils étaient « complices de ce qui se pass[ait] » de part leur « passivité ». Or, selon l’article D211-10 du code de la sécurité intérieure « dans le cas d’un attroupement (…), le maintien de l’ordre relève exclusivement du ministre de l’Intérieur ». Même si les manifestations sont généralement encadrées par des services d’ordre privés, ceux-ci n’ont pas les mêmes missions que les forces de l’ordre étatiques. Ils ne sont pas professionnels et ne disposent donc pas de la même légitimité que la police quant à l’usage de la violence.

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