Le demandeur d’asile sera toujours face à l’OFII et l’Ofrpra, ce ne sera jamais un écran, c’est faux

16 Avr 2018

 

EMMANUEL MACRON

« Le demandeur d’Asile sera toujours face à l’OFII et l’Ofrpra, ce ne sera jamais un écran, c’est faux »

La réforme « asile et immigration » que porte le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, suscite de nombreuses critiques auprès de la classe politique. En tentant de la défendre lors de sa grande interview, dimanche 15 avril 2018, sur Médiapart et BFM TV / RMC, le président de la République s’est emmêlé les pinceaux en tentant de défendre la proposition de loi. «  Le demandeur d’asile sera toujours face à l’L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) et l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofrpra), ce ne sera jamais un écran, c’est faux. » Pourtant c’est possible. Comme le rappelle Europe 1, certains demandeurs d’asile effectuent déjà leur entretien devant un écran, dans un cadre d’ailleurs défini par décret en septembre 2015 : les étrangers placés dès leur arrivée par exemple, dans une zone d’attente, ou qui sont en rétention peuvent demander l’asile et faire leur entretien par visioconférence. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a agréé plus de 180 sites pour cela dont la zone d’attente d’Orly et la quasi-totalité des centres de rétention. Aujourd’hui le demandeur d’asile peut s’y opposer, exiger une audience devant le juge. Mais ce projet de loi prévoit de supprimer cet accord préalable, essentiellement pour réduire les délais, et le coût des transferts.

 

Pour écouter la chronique « le vrai-faux de l’info » en intégralité sur Europe 1, c’est ici :

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