Les peines maximales prévues par le code pénal ne sont jamais appliquées

1 Mai 2018

 

NICOLAS BAY

« Les peines maximales prévues par le code pénal ne sont jamais appliquées »

Le meurtre d’Angélique suscite une vive polémique. Le suspect avait été condamné en 1996 pour le viol d’une enfant de 12 ans. Il avait été libéré de prison sans suivi. Un scandale pour Nicolas Bay, le porte-parole du Front national, invité de France Info le 1er mai 2018, qui affirme que les peines maximales ne sont jamais appliquées. « On voit bien que très souvent, la Justice fait preuve de laxisme. Il faut évidemment rétablir la perpétuité réelle. » Sur Europe 1, Géraldine Woessner rappelle que c’est un maximum. Le juge adapte sa décision au contexte de l’infraction, à la personnalité de l’auteur. C’est le principe de l’individualisation des peines. Et la perpétuité réelle, qui existe déjà depuis 1994, n’aurait pas pu être prononcée dans ce cas : cet homme n’avait tué personne S’il a été condamné, par le passé, à neuf ans de prison alors que le code pénal en prévoit 20, le juge n’y était pour rien : les viols sont jugés aux Assises, et c’est un jury populaire qui l’a condamné. En 2016, sur un millier de viols jugés par la Justice, 15% des auteurs ont bénéficié d’un sursis total. Mais 40% ont été condamnés à des peines lourdes, de 10 à plus de 20 ans de réclusion.

 

Pour écouter la chronique « le vrai-faux de l’info » en intégralité sur Europe 1, c’est ici :

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