Nulle part dans le monde, une réforme [des retraites] de ce type n’existe

3 Déc 2019

 

MARINE LE PEN

« Nulle part dans le monde, une réforme [des retraites] de ce type n’existe »
Le nouveau système de retraite envisagé par le gouvernement a ses équivalents en Europe, à la différence de ce que Marine Le Pen a affirmé au micro de RMC. La Suède, ainsi que cinq autres pays de l’Union européenne, fonctionnent avec un régime par points.

 

 

LE CONTEXTE

Invitée sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin dans l’émission matinale de RMC mardi 3 décembre, Marine Le Pen s’est exprimée sur le projet de réforme des retraites. L’ambition du gouvernement est de créer un système universel de retraites à points pour remplacer les 42 régimes existants. Après avoir exprimé son soutien aux grévistes, elle fait savoir que « nulle part dans le monde, une réforme [des retraites] de ce type n’existe ». Contacté, son attaché de presse, Alain Vizier, n’a pas été en mesure de donner la source de cette affirmation.

 

L’EXPLICATION

Ce qu’avance la présidente du Rassemblement national est faux. La retraite par points, basée sur le cumul de points acquis tout au long de sa carrière par le salarié, est en vigueur en Suède depuis près de trente ans. Le montant de la retraite d’un salarié dépend du nombre de points qu’il a accumulé sur son compte individuel en cotisant.

Dans l’Union européenne, l’Allemagne, la Slovaquie, la Croatie, la Roumanie et Chypre ont déjà choisi d’appliquer un système de points sur leur régime général de retraite. Seulement, la valeur des points fluctue d’un pays à l’autre selon des paramètres propres à chaque Etat. Outre la démographie et l’espérance de vie de la génération concernée, la conjoncture économique est un facteur majeur.

La France entend s’inspirer du modèle suédois. Mais aujourd’hui celui-ci en est maintenant  être remis en cause car les pensions sont tirées vers le bas. Le régime s’est notamment montré défavorable envers les femmes, aux carrières plus hachées, qui touchent 600 euros de moins que les hommes.

Margaux Saive

Les sources à consulter