FRANCE
Après le projet de loi de finances (PLF), la semaine dernière, le gouvernement a présenté lundi 1er octobre le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Ce dernier contient notamment l’augmentation de plusieurs taxes, comme celle sur le tabac ou sur la bière.
Mais c’est une disposition du PLF qui a fait parler d’elle cette semaine, soulevée le week-end dernier par un mouvement d’entrepreneurs auto-surnommés les “Pigeons”. Le projet du gouvernement prévoyait en effet de taxer jusqu’à 60% – mais avec de nombreuses exceptions – la plus-value réalisée lors de la vente d’une entreprise au-delà de 150 000 euros. Des représentants du mouvement des “Pigeons” ont été reçus à Bercy dès jeudi 4 octobre. A l’issue de la réunion, Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie et des Finances, a annoncé que le projet de loi de finances serait modifié lors de son passage au Parlement.
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Lire “Entrepreneurs "pigeons" : des craintes, beaucoup d'approximations” sur LeMonde.fr
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Lire “Les Pigeons : pourquoi ça a marché” sur L’Express.fr
L’augmentation de la fiscalité n’est peut-être pas terminée. Le Monde a révélé mercredi 3 octobre que l’exécutif envisagerait une hausse de 40 milliards d’euros (sur quatre ans) de la contribution sociale généralisée (CSG), contre une diminution des cotisations patronales sur certains salaires – les plus modestes seraient épargnés. Concrètement, les salaires diminueraient tandis que le “coût du travail” serait allégé pour les entreprises. Avec cette mesure, le gouvernement entendrait renforcer la compétitivité du pays.
Le Medef et la CFDT sont parmi ceux qui acclament une hausse de la CSG. Contrairement à la TVA sociale, elle ne joue pas sur le pouvoir d’achat des Français et taxe de manière égale les revenus du travail et du capital. Pour le reste des syndicats, la CSG reste un impôt et va donc impacter le pouvoir d’achat. De plus, pour d’autres, en taxant le capital, elle risque de freiner les investissements.
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Lire “Coût du travail : ce que prépare l'Elysée” sur LeMonde.fr
Kévin et Sofiane, deux jeunes hommes de 20 et 21 ans, ont été tués de multiples coups de couteaux et de pioches, vendredi 28 septembre à Echirolles, en périphérie de Grenoble, dans l’Isère. Selon le procureur de la République de Grenoble, il s’agit d’”une bagarre d’une grande banalité qui a tourné (…) en un déchaînement de violences” à cause… d’une “histoire de regard”. Douze personnes ont été arrêtées mardi et huit d’entre elles ont été mises en examen pour “assassinats”, mercredi. Trois autres suspects, en fuite, se sont finalement rendus à la police mercredi et jeudi et ont eux aussi été mis en examen vendredi.
L’affaire est devenue politique quand François Hollande a effectué une visite surprise aux familles des victimes, lundi. Le président de la République s’est fait interpeller par des habitants du quartier, rappelant leur “droit à la sécurité”.
Le lendemain, c’est Manuel Valls qui a effectué une visite sur place. Le ministre de l’Intérieur a annoncé la création d’une seizième “Zone de sécurité prioritaire” (ZSP), dans le quartier de La Villeneuve, situé à cheval sur Echirolles et Grenoble. Le même jour, entre 10 000 et 20 000 personnes ont participé à la marche blanche en souvenir de Kévin et Sofiane.
Le parquet de Lille a classé sans suite, mardi 2 octobre, l’enquête pour “viol en réunion” visant Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Carlton de Lille. L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) était soupçonné d’avoir abusé d’une escort-girl dans un hôtel de Washington, en décembre 2010. Mais cette dernière, après avoir témoigné devant les enquêteurs en fin d’année dernière, s’est finalement rétractée par écrit, affirmant qu’il s’agissait d’un “jeu sexuel”. C’est cette rétractation qui a entraîné l’abandon des poursuites.
Douze policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) de Marseille ont été arrêtés et placés en garde à vue, mardi 2 octobre. Au moins 4 d’entre eux ont été mis en examen vendredi. Ils sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de “racket” de dealeurs dans la cité phocéenne. Selon RTL, du haschich, des bijoux et de l’argent liquide ont été découverts dans les faux-plafonds des locaux de la BAC. Les fonctionnaires de police risquent jusqu’à vingt ans de prison.
Malgré ses turbulences internes, la police marseillaise a évacué mardi 2 octobre une quarantaine de Roms installés illégalement sur un parking municipal. Le maire avait porté plainte pour “occupation illicite et dégradation de bien public” dès leur arrivée, dimanche. Ces Roms avaient été chassés jeudi 28 septembre de la cité des Créneaux (15e arrondissement de Marseille) par des riverains qui avaient ensuite incendié leur campement. La Ligue des droits de l’homme des Bouches-du-Rhône a dénoncé une “persécution inhumaine”.
Sans surprise, la direction d’ArcelorMittal a confirmé lundi 1er octobre la fermeture définitive des deux hauts fourneaux du site de Florange (Moselle), mis à l’arrêt depuis un an. L’Etat doit trouver un repreneur avant le 1er décembre faute de quoi le site sera démantelé. Les principaux syndicats se sont montrés pessimistes et ont par ailleurs annoncé qu’ils refusaient de se rendre à la réunion sur le plan de sauvegarde de l’emploi, prévue le 16 octobre. Ils trouvent prématuré d’envisager des mesures sociales sans attendre qu’une solution industrielle soit trouvée. Au total, 629 emplois directs sont menacés.
Le Conseil constitutionnel ont interdit le “carnet de circulation” des gens du voyage, vendredi 5 octobre. Créé en 1912 et repris dans une loi de 1969, ce carnet imposait aux quelque 300 000 à 450 000 nomades français de se rendre dans un commissariat ou une gendarmerie tous les trois mois. Les Sages ont jugé cette disposition “contraire au principe d'égalité et à la liberté d’aller et de venir”. Ils ont également mis fin à l’obligation pour les gens du voyage d’être inscrit depuis plus de trois ans pour voter.
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Lire “Carnet et livret de circulation : quels sont ces documents des gens du voyage ?” sur Quoi.info
MONDE
A un mois de l’élection présidentielle américaine, Barack Obama et Mitt Romney se sont affrontés lors d’un premier débat télévisé, mercredi 3 octobre. Le candidat républicain a été annoncé largement vainqueur de ce débat face à un président loin d’être aussi convaincant qu’il y a quatre ans, notamment sur l’économie. Il n’est toutefois pas certain que ce débat renverse la tendance de sondages largement favorables à Barack Obama.
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Lire la transcription du débat Obama-Romney sur LeMonde.fr
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Lire la synthèse du débat ainsi que la vérification des déclarations des deux candidats sur LeMonde.fr
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Voir les courbes des sondages sur Liberation.fr
Le président américain a toutefois connu une bonne nouvelle vendredi 5 octobre : le taux de chômage aux Etats-Unis a chuté à 7,8% en septembre, soit son niveau le plus bas depuis 2008 et l’accession au pouvoir de Barack Obama.
Les combats dans Alep, la deuxième ville de Syrie, ont entraîné l’incendie du célèbre souk médiéval de la vieille ville, samedi 29 septembre. Entre 700 et 1 000 échoppes, aux portes en bois, ont été détruites dans le feu dont l’armée et les rebelles se rejettent la responsabilité.
Toujours à Alep, trois attentats à la voiture piégée et à des tirs de mortiers ont tué au moins 48 personnes, en majorité des militaires dans un quartier contrôlé par l’armée, mercredi 3 octobre.
La guerre civile a manqué de peu de tourner au conflit armé avec la Turquie quand des obus syriens ont tué 5 civils à Akçakale, une localité turque près de la frontière. Ankara a aussitôt riposté en bombardant des positions de l’armée syrienne, tuant plusieurs soldats. L’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord (Otan), dont la Turquie est membre, et le Conseil de sécurité de l’ONU se sont réunis en urgence mercredi soir.
De son côté, le Parlement turc a autorisé l’armée à conduire des opérations en Syrie “si nécessaire”. Mais la portée de ce vote semble surtout dissuasif : Ankara a affirmé n’avoir “pas l'intention de déclencher une guerre avec la Syrie”.
En Géorgie, le président Mikhail Saakachvili a reconnu la défaite de son parti aux élections législatives du lundi 1er octobre. L’Observatoire de la sécurité et de la coopération en Europe (l’OSCE) a salué “un pas important” dans un pays qui connait sa première alternance démocratique depuis son indépendance en 1991.
En tête dans les sondages jusqu’à la mi-septembre, le “Mouvement national unifié” a notamment fait les frais du scandale des vidéos montrant des actes de tortures dans une prison de Tbilissi. Le milliardaire Bidzina Ivanichvili, à la tête de la coalition “Rêve géorgien” et pressenti pour être Premier ministre, a appelé Mikhail Saakachvili à démissionner alors que son mandat s’achève dans un an. La Constitution accorde pour l’instant de larges prérogatives au président, jusqu’à la réforme de 2013 qui laissera place à un régime parlementaire où le premier ministre exercera la plénitude du pouvoir. En attendant, c’est une cohabitation tendue qui se profile.
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Lire : “Le Rêve géorgien, un parti construit à coups de millions de dollars” sur LeMonde.fr
La fête nationale chinoise, lundi 1er octobre, a été endeuillée par la collision entre un ferry et un autre bateau à Hong Kong. Cet accident maritime, le plus meurtrier depuis quarante ans dans la mégalopole, a entraîné la mort de 38 personnes. Un deuil de trois jours a été décrété en Chine.
Au moins 10 personnes ont été tuées dans des inondations dans le sud de l’Espagne, vendredi 28 et samedi 29 septembre. Un peu plus au sud, au Maroc, ce sont au moins 3 personnes qui sont mortes dans les intempéries.
SPORTS
Neuf joueurs du club de handball de Montpellier, dont le meilleur joueur français, Nikola Karabatic, et son frère Luka, ont été placés en garde à vue, dimanche 30 septembre. Au total, 13 personnes ont été mises en examen mardi pour “escroquerie”. Elles sont soupçonnées d’avoir perdu volontairement un match du championnat de France de handball, en mai, pour empocher près de 200 000 euros.
Nikola Karabatic a publiquement nié avoir parié lors de ce match, au contraire de sa compagne. Ses avocats, eux, ont porté plainte contre la police, qu’ils accusent de menaces et d’intimidation sur leur client pour qu’il “renonce à son droit au silence”. La tâche des enquêteurs s’annonce ardue car il leur sera difficile de prouver que le match a bel et bien été truqué.
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